Salut à tous!
Je viens de recevoir ma Matra 670B 1973 de Slot-It et, comme tout amoureux de Matra qui se respecte, je suis un peu déçu du traitement qui lui a été infligé (même si je m’en doutais un peu), alors je vais me défouler en faisant un petit comparatif entre la reproduction de cette voiture (François Cevert, Le Mans 1973) par Slot-It, donc, et par Le Mans Miniatures (LMM), puisque j’ai la chance de posséder les deux.
Pour mémoire, François Cevert avait réalisé cette année-là avec la numéro 10 le meilleur tour en course avant qu’une crevaison n’envoie la voiture dans les glissières : abandon…
Et comme ce sera cette semaine le 44e anniversaire de la disparition de ce grand pilote (6 octobre 1973, sur le circuit de Watkins Glen), c’est aussi une façon de lui rendre hommage…
Deux mises au point tout d’abord : il s’agit ici uniquement d’un comparatif esthétique, et non pas technique. En effet, cette Matra 1973 de Slot-It reprend exactement la même mécanique que la version 1974 du même fabricant, donc aucune mauvaise surprise à attendre, ce devrait être un missile (Matra… missile… elle est bonne, non?). De plus, comparer sur ce plan une Slot-It et une LMM n’aurait aucun sens.
Ensuite, mettons fin tout de suite à cette légende selon laquelle le bleu Matra aurait changé en 1974 : c’est faux, toutes les Matra de 1968 à 1974 étaient peintes en bleu « Orly » de Nitrolac. La preuve sur cette photo :
Les différences qu’on peut voir parfois apparaître viennent des photos, de l’éclairage, des plastiques qui n’ont pas toujours vieilli de la même façon, ou encore de la restauration de certains modèles.
Ce qui m’amène à ma première critique – virulente – à l’endroit de Slot-It (passons rapidement sur « Cevert » écrit avec un « é » sur le socle de la voiture) : pourquoi ce gris-bleu layette fadasse et délavé? Où est passé le bleu Matra? Les 3 modèles 1974 étaient un poil trop foncés – et différents les uns des autres – mais passables. Là, on tombe dans le ridicule.
Et tout cela est bien dommage, car la voiture est presque parfaite en termes de formes et de dimensions : la Slot-It et la LMM ont toutes deux un empattement parfaitement à l’échelle (2550 mm, soit 80 mm au 1/32), et la voie est trop étroite de 2 mm sur les deux modèles (pas grave, et compréhensible). À noter que la Slot-It est plus longue de 2 mm que la LMM (1 mm de plus sur le capot et 1 mm sur la queue) : négligeable.
C’est avec la déco que ça se gâte chez Slot-It : bande tricolore latérale (pourtant spécifique des Matra de cette course et de cette année-là uniquement, puisque les 4 équipages au Mans étaient composés exclusivement de 8 pilotes français!) complètement ratée au niveau du numéro 10, casque de Cevert fantaisiste (largeur des bandes et bleu trop foncé cette fois), bandes autour des phares bâclées, rétro trop gros, numéro 10 sur le capot trop petit et pas incliné, contour blanc trop mince autour de la calandre (par ailleurs trop béante), etc.
Autant je peux comprendre l’absence de certains détails (rivets, etc.) parce que Slot-It n’a pas vocation à reproduire une maquette roulante, mais reconnaissons que certaines choses auraient pu être faites correctement sans que ça coûte plus cher…
En résumé, en ce qui concerne la Slot-It, du côté positif : mécanique performante, formes et dimensions respectées; du côté négatif : couleur imaginaire, erreurs de décoration, pilote non conforme…
Et en conclusion : je range la LMM en vitrine et je laisse Cevert prendre sa revanche sur la piste à bord de la Slot-It!