Étape 3 : Brühl - Entrainement (2)
C'est Klaus qui me vient en aide.
C'est lui qui travaille avec Peter pour la préparation des voitures. Il fournit principalement les trains de pneus et teste les moteurs, mais travaille aussi à la conception des chassis alu.
Les chassis sont d'ailleurs signés K + P
Il me dit de placer mon pouce gauche sur la première partie de la résistance. Le curseur vient donc en appui sur mon doigt et je freine donc beaucoup moins.
Ça commence à aller mieux. D'autant que je mets en pratique le deuxième conseil de Klaus :
"Bancking is a staight" (Le bancking est une ligne droite).
Tant que je suis sur les piste centrales (verte, orange, bleue), ça va à peu près, mais sur les pistes où les virages sont plus serrés c'est catastrophique !
Au bout bout d'un moment Klaus vient me voir avec son sourire habituel et me dit : "Maintenant enlève ton doigt".
Ce doigt posé sur la résitance était ma bouée de secours.
Le fait de l'enlever me fait perdre tout mes repaires.
Mais petit à petit, je reprends un certain rythme.
Mais mon rythme est celui du slot 1/32.
C'est à dire que pour moi il n'est pas possible d'aborder une courbe sans lever le pied ou plutôt le doigt.
Pourtant depuis le début Peter m'avait montré comment faire et surtout qu'il y a 3 freinages (ou plutôt allègement de tension) en tout pour faire le tour de piste :
- 1 après le banking pour attaquer la courbe qui conditionne le finger.
- 2 on relâche légèrement à la courbe droite à l'entrée de l'escargot.
- 3 Le freinage le plus violent est celui qui conditionne le virage qui prépare à la ligne droite.
J'ai beau me dire qu'il faut passer plus vite, mon cerveau bloque et m'empêche d'appuyer plus sur la gâchette.
Klaus me dit alors quelque chose qui me sidère : "l'escargot est une ligne droite !"
Alors là j'ai beau faire mais j'ai trop la trouille inconsciente de ne pas pouvoir m'arrêter dans les 2 mètres de ligne droite qui précède la courbe qui conditionne la longue ligne droite.
Le "freinage" on le voit sur la piste, c'est là où il n'y a pas de pression de pneus sur la piste.
Juste devant la voiture rose qui vient d'entrer dans la zone. On voit que l'emplacement se décale à mesure que l'on va vers les pistes extérieures.
Pendant ces essais je tourne entre 3,5 et 4 secondes au tour.
En gros les autres me prennent 1 tour tous les 3 tours et quelquefois 1 tous les 2 tours !
Il est 14 heures et nous allons manger.
Je ne suis pas vraiment ravi de ma prestation même si j'apprécie d'avoir une voiture avec beaucoup de puissance qui te pose sur la piste quand le besoin s'en fait sentir.
Je me retrouve dans la même situation qu'en 83 ou 84 quand j'avais tenté de maîtriser correctement une sport Europe.
Je n'avais jamais réussi totalement.
C'est pourquoi je m'étais associé à un pilote pour conduire mes châssis.
L'histoire se recommence. Pffff......