Bonne année ?
Oui, elle a toutes les chances de l'être, si 2024 ressemble à 2023 !
Je sais ça va en surprendre un certain nombre qui souhaiteraient que l'année qui débute, soit meilleure que celle qui vient de se terminer.
Et puis quoi encore ? Ca ne vous suffit pas de manger à votre faim, d'exister en paix et d'avoir le droit de faire et de vivre vos choix?
Chaque jour, nous devrions nous rappeler que pour l'instant et malgré nos petits soucis quotidiens, nous faisons parti des chanceux. Si !
- Nous avons de l'eau potable à dispositions juste en tournant le robinet.
- Nous mangeons à notre faim.
- Nos enfant vont à l'école, ils ne vont pas sur les trottoirs de manilles gagner avec leur fesses, de quoi survivre. Ils ne grandissent pas non plus, une Kalashnikov à la main dans un pays à feu et à sang.
- Nos maisons ne vont pas s'effondrer sous les bombes Russes ou Israéliennes.
- Nos femmes ne vont pas être enlevées par les soudarts de Boko Haram.
- Nous pouvons encore dire ce que nous pensons et croire en qui nous voulons croire ou même décider de ne pas croire (c'est moins contraignant ).
- Nous pouvons voyager, partir en vacance, changer de vie ou d'orientation professionnelle et même toucher de l'argent entre deux jobs.
- Nous pouvons nous faire soigner, sans devoir vendre nos bien pour payer les frais médicaux.
Toutes ces chose qu'au quotidien nous prenons pour acquises, ne le sont pas. Même dans ce pays des siècles durant, nous avons subi la maladie, les guerres et la famine. Nous avons vécus sous le joug de religieux pervers et sadiques, nous avons été asservis par des despotes sans la moindre compassion pour leurs peuples.
Alors non tous ces bien faits ne sont pas un dû, mais une chance. Je n'oublie pas que, certains d'entre nous ont subi le malheur en voyant leur logis détruits par une inondation ; d'autres ont été frappés par la violence ou les incivilités d'une frange bruyante de notre populations. Et surtout, je n'oublie pas, que toutes les semaines, trois femmes tombent sous les coups de leur compagnons et ne se relèverons pas. Et je pense aussi à ceux qui s'en vont frappés par une maladie longue et cruelles.
Non, ce monde ne sera jamais parfait, parce que le paradis sur cette planète n'existe pas et n'existera pas. Mais néanmoins, nous sommes les enfants gâtés de la planète et de l'histoire.
Et puisque l'on parle d'histoire, cette dernière nous a déjà maintes fois prouvé, que rien ne dure toujours.
Alors mes amis profitons ; profitons de cette chance qui est la notre, profitons le temps que cette parenthèse dans un monde cruel et brutal dure encore. Je ne veux pas me montrer pessimiste, mais je sens tout autour de nous le vent mauvais qui annonces des changements.
Je vous propose donc de savourer chaque jour pendant lequel, notre petit monde survit encore. En nous rappelant que nous somme des privilégiés. Que le moindre smicar chez nous, est bien plus riche que 98% des autres habitants de la planète.
Pour cette année encore, je souhaite que chacun de nous, ami lecteurs, passions une année encore dans ce petit havre de paix relative, qu'est notre pays.
Parce que bien que cela paraisse impossible, un jour sans doute, nous aussi nous connaîtrons le chaos ; ainsi va l'univers dans le quel nous vivons.
P.S Moi qui ai grandi au Royaume Unis, j'ai toujours été frappé par la formule de politesse bien française, que l'on ne peut éviter au début du repas : "Bon Appétit !"
Est-ce possible ? Souhaiter à l'autre qu'il puisse trouver la force ou l'envie de manger son repas ?
Chez les anglais la formule est plus pragmatique : " Enjoy" ce qui veut dire apprécie.
Mais pour revenir en France ; lorsque l'on souhaite bon appétit, a t'on ne serait-ce qu'une second, une pensé pour ces deux tiers de l'humanité qui crève de faim et se jetteraient avec bonheur sur notre assiette. De l'appétit eux, ils n'en manquent pas et c'est bien pour ça qu'au péril de leur vie, ils traversent la Méditerranée, par hordes entières, avec l'espoir vain d'une vie meilleure.
Mais c'est un tout autre sujet...